Akira Toriyama, créateur de Dragon Ball. Il est né au Japon en 1955. Dix neuf ans après, en 1974, il entre à l'école supérieure de la préfecture industrielle pour suivre des études de design publicitaire. En 1977, c'est-à-dire seulement trois ans après ses débuts, il devient mangaka (dessinateur de manga) chez Shueisha, plus gros éditeur actuel du Japon. L'année suivante, dans Shonen Weekly Jump, sa première bande dessinée, Wonder Island, ne remporte pas un gros succès. Elle lui permet seulement de démarrer...
En 1980, Akira Toriyama crée Docteur Slump. Ce manga met en scène Slump, un génie de l'informatique, et Arale, un "robot humain" conçu par ses soins. Le monde dans lequel ils vivent est plus que déjanté. Des dizaines de personnages secondaires ; flics complètement bidon, Superman gros et moche, adolescents tarés, enfants super puissants, s'amusent avec eux à longueur de journée, un peu comme Sangoku et Bulma dans Dragon Ball. On a également droit à des extraterrestres de seconde zone, désireux de conquérir la Terre. Leur problème : ils ont une tête en forme de fesses et ne sont absolument pas crédibles dans leur rôle de gros méchant. Résultat, ce sont eux les dindons de la farce le plus clair du temps. Cette série aux nombreux aspects scatologiques est drôle au possible.
En 1984, c'est au tour de Dragon Ball d'envahir les pages de Weekly Jump. Cette histoire comico-fantastique inspirée d'une légende bouddhiste et de Dragon Boy, une précédente histoire de Toriyama séduit les foules et férus de manga. A tel point que Toei Animation, d'où proviennent les meilleures séries animées (Saint Seiya, Albator, ...) décide de l'adapter au format télé. Le succès est immense et une suite voit rapidement le jour: Dragon Ball Z.
Surnommé DBZ par les fans, cette séquelle trahit ses origines. Dragon Ball a remporté un succès tellement grand que les gros bonnets de la Toei ont mis la pression à Toriyama pour qu'il ponde une suite rapidement. Résultat, la série devient de plus en plus commerciale et s'écarte peu à peu de son univers drôle et original. Les combats prennent le dessus, les boules de cristal deviennent un "ingrédient secondaire"...
Par la suite, Toriyama crée son propre atelier, celui dont il a toujours rêvé ; Bird Studio. Il travaille sur de nombreuses œuvres destinées à la jeunesse tel que Dai No Daibôken (Fly). Elle raconte l'histoire de Fly, un jeune garçon esseulé pendant plusieurs années sur une île. Un beau jour, il est attaqué par des démons et se voit obligé de subir l'entraînement d'un magicien pour vaincre leur maître. Ca ressemble à du Toriyama, ça sent le Toriyama et c'est bien du Toriyama. Le design se rapproche de Dragon Ball et l'humour est bel et bien présent. Dommage que la diffusion française se soit arrêtée bien avant le dernier épisode !
1995, le manga Dragon Ball se termine. Toriyama tire sa révérence et en profite pour sortir des recueils dédiés à cette œuvre majeure. Il nous prévient dans Weekly Jump, juste à côté de l'ultime image de Dragon Ball, qu'il désire prendre des vacances, qu'un peu de repos ne lui ferait pas de mal, qu'il reviendra...
Dans les recueils Dragon Ball, on apprend également quels sont les personnages favoris de Toriyama. Végéta pour son caractère étrange, Tortue Géniale et ses bouquins pornos, Hercule avec ses blagues stupides... En outre, Toriyama raffole des capsules, petites pastilles desquelles émergent toutes sortes de choses : appareils ménagers, maisons, vaisseaux spatiaux et bien d'autres choses que vous découvrirait.